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Biographie d'Enzo Ferrari - La gloire et la douleur...

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La mort de son fils Dino

En quelques mois, Enzo Ferrari passe du statut d'artisan à celui de véritable industriel grâce à la collaboration du carrossier Pinin Farina mais, dans le même temps, il perd l'être qui lui est le plus cher, son fils Dino.

C'est entre 1956 et 1957 que la firme de Ferrari prend une nouvelle ampleur : le nombre de voi­tures produites passe de 81 à 113. Mais, en 1956, l'un des fils d'Enzo Ferrari, Dino, meurt. Pour le fondateur de la firme de Maranello, la joie et la douleur sont comme les deux faces d'une même médaille... En dépit de son immense chagrin, il tiendra bon et l'histoire de son entreprise se poursuivra.
À cette époque, le chiffre de 100 automobiles produites en un an représente un seuil infranchissable. Cette étape est donc résolument décisive pour la firme qui ne va plus cesser désor­mais de voir accroître sa production: 183 voitures en 1958, 248 en 1959, 306 en 1960, 441 en 1961, 493 en 1962, 598 en 1963, jusqu'au millier de voitures, frontière franchie en 1971 avec le chiffre record de 1246 automobiles.
Ce succès est en partie le fruit de la collaboration avec Pinin Farina. Sans le célèbre carrossier turinois, Ferrari serait resté un artisan. Un artisan de luxe certes, mais un artisan. Pour bien mesurer l'importance du "mariage" de Ferrari et de Pinin Farina, il faut comprendre que c'est une évolution, ou mieux, une révo­lution, plus importante encore que celle de 1969, lorsque Fer­rari vend la firme à Fiat. Pourtant cet achat est destiné à assu­rer l'avenir de l'entreprise, notamment après la mort de son fondateur.
La première voiture née de la collabo­ration avec Pininfarina est la 250 Europa, mais c'est avec le lancement de la 250 GT Pinin Farina en 1958 que l'entreprise parvient à maturité : les débuts difficiles et artisanaux ne sont plus qu'un lointain souvenir. La 250 GT Pinin Farina est fabriquée en 350 exemplaires, un record pour l'époque. Pour ce faire, les camions chargés des châssis partent de Maranello et arri­vent à Turin, à Corso Trapani, et de Pinin Farina. C'est là qu'elles sont car­rossées avec la classe et l'élégance qui firent la renommée de Pinin Farina dans le monde entier. Pour Ferrari, cette col­laboration marque un indéniable gain de qualité et l'entrée dans le cercle des grands de la production automobile mon­diale. Une période de succès qui laisse présager un futur sans nuages. Mais le malheur n'est pas loin.
Alfredo Ferrari, surnommé Dino (d'Alfredino) meurt dans la maison familiale de Modène le 30 juin 1956 des suites d'une maladie longue et douloureuse. Atteint de dystrophie mus­culaire, il est terrassé par un blocage rénal, conséquence d'une néphrite contractée l'hiver précédent.
Le lendemain de la mort de Dino, les monoplaces au che­val cabré disputent le Grand Prix de France. Les pilotes courent avec un crêpe sur le bras. Peter Collins est vainqueur : c'est un cadeau que Ferrari n'oubliera jamais. À compter du jour de la mort de son fils, le Commendatore, portera, de années durant, une cravate noire. Ce n'est que bien plus tard, lorsque son chagrin se sera un peu estompé, que sa tenue vestimentaire retrouvera des couleurs plus gaies. Er revanche, Ferrari ne perdra jamais son sourire; c'est un comédien, un séducteur d'hommes et de femmes, un meneur. Chez lui, les moments de profonde tristesse, les larmes sincères alternent avec des instants d'euphorie. Il sait charmer ses interlocuteurs, qu'il s'agisse de grands industriels ou des ouvriers de sa propre usine, située dans la campagne près de Modène, des têtes couronnées d'Europe ou des compagnes des plus grands pilotes de Formule 1 qui ont fait partie un jour ou l'autre de son écurie.
Ferrari exprime son attachement à son fils Dino de maintes façons. D'abord, en dédiant des voitures et des moteurs à sa mémoire, et notamment ce moteur, un V6, auquel son fils a prédit le succès. À la fin de 1955, Dino est chargé par son père de concevoir, en collaboration avec Vittorio Jano, un nouveau moteur destiné à la Formule 2. C'est lui qui milite en faveur d'un 6 cylindres en V. Malheureusement, lorsque celui-ci est achevé, Dino est mort depuis cinq mois. Le 6 cylindres à double arbre à cames en tête, achevé grâce au travail de Jano, ne pouvait que porter le nom du fils de Fer­rari. La voiture est donc baptisée Dino 156 F2. C'est la première d'une longue série de voitures de tourisme et de monoplaces de Formule 1. Les Dino 246 F1 et 156 F1 seront respectivement victorieuses aux Championnats du monde de 1958 et en 1961, avec Mike Hawthorn et Phil Hill.
Ces joies mettent du baume au cœur au fondateur de la firme de Maranello. Bientôt, Ferrari sera à nouveau confronté à d'autres dures épreuves. De grandes tragédies qui le feront vaciller sans pour autant venir à bout de sa ténacité et de son courage.

Suite (Des années amères)

 

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