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Biographie d'Enzo Ferrari - Ferrari quitte Alfa Romeo...

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L'année du changement

En 1938, l'écurie Ferrari de Modène n'est plus pour Alfa Romeo le pôle technologique des compétitions. Le Commendatore s'installe à Milan pour diriger Alfa Corse, département sportif officiel de la maison lombarde mais l'heure est au changement et quelques mois après son arrivée, Ferrari démissionne. La revanche ne se fera pas attendre.

En 1937, les rêves de victoire de Ferrari coïncident avec ceux d'Alfa Romeo, géré depuis 1933 par l'État italien, mais pas avec ceux de Benito Mussolini et du Parti fasciste. Les dirigeants du régime exigent toujours plus de la maison lombarde, avides de victoires, de succès et de gloire sur la piste, afin de traiter d'égal à égal avec les Allemands, qui utilisent les succès de Mercedes et d'Auto Union pour accroître le prestige du nazisme. Le gouvernement italien fait pression sur les dirigeants de Portello pour que le département course soit rapatrié à Milan. Ainsi 80 % des actions de l'écurie Ferrari appartenant au Commendatore lui-même sont-ils cédés à Alfa Romeo dès le début de l'année 1937. Mais il n'y a pas à discuter, car les ordres viennent des hautes sphères. Par cette décision, Ferrari perd une grande partie de son autonomie. On envoie Gioachino Colombo à Modène pour étudier une nouvelle monoplace et Ferrari travaille pendant ce temps au développement de nouveaux moteurs de petite cylindrée pour la future Formule de Grand Prix.
Les changements politiques et sa nouvelle activité technique n'empêchent pas le.
Commendatore d'inaugurer la saison par un doublé aux Mille Miglia : Pintacuda et Mambelli sont premiers, Farina et Meazza se classent deuxièmes.Ferrari remporte d'autres victoires, avant de se mesurer aux Mercedes et aux Auto Union qui lui infligent cependant de cuisantes défaites. Malgré la détermination de Ferrari, l'écurie n'est plus ce qu'elle était et Tazio Nuvolari, l'as des as vainqueur au Circuit de Milan, ne parvient pas à modifier une situation toujours plus pesante, au point de mettre en péril l'avenir du Cavallino.
Le climat brûlant créé par les dirigeants fascistes, qui veulent absolument égaler les Allemands en course, fait bientôt sa première victime: Vittorio Jano, concepteur des Alfa P2 et P3, est éloigné de Portello après la défaite des 12 cylindres milanaises. Le 1er janvier 1938, on annonce la naissance d'Alfa Corse, département sportif de la maison lombarde installé sur le site de Portello. L'écurie Ferrari est absorbée par la nouvelle structure sans autre forme de procès. Mais qu'en est-il d'Enzo Ferrari lui-même ? Son expérience et son nom sont des atouts précieux que ne néglige pas le gouvernement fasciste, qui lui propose de rallier la direction d'Alfa Corse. Les mécaniciens, les pilotes, les techniciens, le matériel, les projets et les prototypes sont "déménagés" de Modène à Milan. On trouve dans les bagages du Commendatore quatre petites monoplaces avec moteur à huit cylindres d'une cylindrée de 1,5 1: ces voitures seront en fait les futures 158.
La 158, plus connue sous le nom d'Alfetta, a été conçue en 1937 sous la houlette de Ferrari lui-même. Le moteur est un huit cylindres 1500 cm3 avec compresseur. Le projet est signé Gioachino Colombo, futur concepteur du moteur 12 cylindres en V qui marquera l'histoire du cheval cabré. Colombo a pour collaborateurs Alberto Massimino, responsable du dessin de la suspension arrière, Luigi Bazzi, Nasi et Giberti.

Si les techniciens travaillant au projet proviennent de chez Alfa Romeo, la voiture est conçue à Modène sous la direction de Ferrari qui, au moment de la liquidation de son écurie, a vendu à Alfa différents projets et prototypes.
Le contrat signé entre Ferrari et la maison lombarde est à l'avantage financier du premier, et l'argent encaissé (et celui gagné précédemment) permettra au Commendatore de fon­der après la guerre une firme à son nom. Le contrat prévoit toutefois une clause restrictive pour Ferrari: dès lors qu'il quitte Alfa Romeo, il s'engage à ne pas s'occuper de voitures de sport ni de compétitions pendant une durée de quatre ans au minimum. Le contrat lui interdit en fait d'utiliser son nom dans le monde des courses. Mais Enzo Ferrari contournera très bientôt la difficulté.
En 1939, Ferrari quitte Alfa Romeo et déclare: « Je ne souhaite pas abdiquer mes convictions.» Le retour à Modène est officiellement motivé par la promotion comme responsable des voitures de compétition de Wilfredo Ricart, personnage avec lequel Ferrari n'a jamais entretenu de bons rapports. En réalité, le Commendatore ne supporte pas de se sentir en­travé et souhaite retrouver sa chère liberté. « Entre les mains autocratiques d'Enzo Ferrari, l'écurie jouissait d'une remar­quable indépendance et il était souvent difficile de dire si c'était Ferrari qui travaillait pour Alfa Romeo ou le contraire ! » raconte Griffith Borgeson, l'un des meilleurs spé­cialistes de l'histoire d'Alfa Romeo.
À Modène, Ferrari retrouve les locaux de la via Trento et Trieste qui avaient précédemment accueilli l'écurie et il y fonde l'Auto Avio, société spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour avions et automobiles. Un petit groupe de mécaniciens d'Alfa Romeo l'a suivi en Romagne, preuve que le charisme du constructeur est déjà grand. Le Commendatore, persuadé qu'Alfa Romeo lui a volé sa mono­place 158, travaille à sa revanche: il sait qu'il construira bien­tôt une nouvelle voiture de course, qu'il baptisera 815.

Suite (Les années de guerre)

 

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